A. Investissements dans l'infrastructure publique locale

Objectif : L'objectif de cette sous-composante est d'améliorer l'accès aux services de base, grâce à des investissements dans des infrastructures publiques spécialement ciblées sur les zones vulnérables les plus touchées par la crise au Burundi et, dont la construction va créer des opportunités génératrices de revenus pour les populations locales et les PME du secteur de la construction.

Approche : Cette sous-composante investira dans des infrastructures publiques à petite échelle (appelées sous-projets). Ces investissements sont choisis parmi les infrastructures prioritaires des autorités locales (LG) déjà incluses dans leur Plan d'investissement (Plan Communal de Développement Communautaire, PCDC). Les sous-projets comprennent les investissements dans (i) la construction et la réhabilitation des infrastructures économiques, principalement les marchés ; (Ii) construction et réhabilitation des infrastructures routières ; et (iii) la construction et la réhabilitation des infrastructures sociales, y compris les centres de santé et les écoles primaires et secondaires.

La sélection des sous-projets : Afin de pouvoir sélectionner les sous-projets qui contribuent le plus aux objectifs du Projet, le Gouvernement du Burundi et la Banque Mondiale ont mis en place des critères de sélection appropriés. Les sous-projets ont été sélectionnés   parmi les infrastructures prioritaires de la liste de 96 sous-projets, inclus dans les plans d'investissement (Plan Communal de Développement Communautaire, PCDC), et

qui ont été soumis par différentes communes urbaines et rurales au Projet de Travaux Public et de Gestion Urbaine (PTPGU), clôturé depuis le 30 juin 2015, et qui, faute de ressources n’avaient pas pu être financés.

Les sous-projets de Bujumbura-Mairie ne couvrant pas bien les quartiers les plus fragiles ou ne répondant pas aux critères de sélection, ont été éliminés. Les trois communes de la Mairie de Bujumbura ont proposé de nouveaux sous-projets réorientés vers les quartiers les plus vulnérables de la ville et parmi la liste proposée par la Mairie de Bujumbura 10 sous-projets ont été retenus pour le financement. Le nombre total est de 57 sous-projets dont les activités sont reparties comme suit :

  1. a) Construction de treize (13) infrastructures scolaires ;
  2. b) Construction de sept (07) infrastructures sanitaires ;
  3. c) Construction de onze (11) infrastructures marchandes ;
  4. d) Construction de deux (02) bureaux Communaux ;
  5. e) Réhabilitation de vingt (20) voies d’accès en pavage et assainissement ;
  6. f) Construction de deux (02) Centres de Jeunes ;
  7. g) Construction d’un (01) Village des métiers ;
  8. h) Aménagement d’un (01) terrain de jeux.

Activités de sauvegarde environnementale et sociale liées à la construction des infrastructures

Les activités prévues dans la sous-composante des infrastructures et développement local qui sont les sous-projets de construction / réhabilitation des infrastructures sociales, y compris les salles de classe, centres de santé, marché, pavages, etc sont susceptibles de générer des impacts environnementaux et sociaux négatifs. 

Les impacts environnementaux et sociaux négatifs spécifiques potentiels consécutifs aux sous-projets de construction des infrastructures du PDLE sont notamment :

-          Les déchets et nuisances générés durant la phase de construction, la perte d’une partie de l’habitat naturel, de la flore et de la faune lors des travaux de terrassement, l’exploitation des matériaux de construction locaux ;

-          Le déclenchement de l’érosion du sol lors de l’excavation des pierres sur les terrains en pente forte,

-          Les risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines (y compris les élèves dans les cas des écoles et les commerçants dans le cas des travaux de pavage et de construction) ;

-          la génération de déchets médicaux dans les centres de santé prévus

-          L’expropriation ou perte des emprises ;

-          L’interruption momentanée des activités génératrices des revenus pendant les travaux de construction des marchés ;

-          Le risque de vol pendant les travaux de déménagement et d’occupation des sites provisoires ;

-          Le risque de transmission de maladies (VIH/SIDA et MST), etc.

Pour prévenir, supprimer ou atténuer ces différents impacts négatifs dus à la réalisation des différentes activités prévues dans cette sous-composante, le projet a déclenché les politiques de sauvegarde P.O 4.01, Evaluation environnementale, P.O 4.12, Réinstallation Involontaire et P.O 4.10, Peuples Autochtones, et a produit trois documents de sauvegarde environnementale et sociale correspondants : le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) et le Cadre de Politique du Peuple Autochtones (CPPA).

Les résultats du screening environnemental et social effectué par l’Unité de Gestion du Projet (UGP) du PDLE ont abouti à la préparation d’une évaluation individualisée de l'impact environnemental et social (EIES), d’un plan d'action de réinstallation (PAR) et un plan d’action du peuple autochtone (PPA) pour les Batwa.

Le CGES du projet a défini aussi le plan de gestion des déchets biomédicaux (PGDM) pour les travailleurs des centres de santé et l’installation des systèmes d’élimination des eaux usées et des déchets solides biomédicaux.